FUEGOS
est le fruit de l'évolution des
spectrographes multifibres.
Ce projet voit la collaboration
entre les observatoires de Paris, de Bologne et de Genève.
FUEGOS est un spectrographe qui devrait
être installé sur l'un des quatre télescopes de 8m qui
constitueront le Very Large Telescope de l'ESO au Paranal.
Le foyer Nasmyth où se trouvera FUEGOS a un diamètre de
30 arcmin, qui correspondent à 1m.
Les divers programmes scientifiques qui seront intéressés par
ce type d'instrument donnent évidemment des indications sur
les caractéristiques que FUEGOS devra avoir:
un nombre de fibres de quelques centaines, une distance minimale
entre fibres de 10" (6 mm), une précision de positionnement de
30
, un temps de positionnement inférieur au quart d'heure,
la possibilité de concentrer un nombre élevé de fibres dans
une petite partie du champ, et de positionner des paires de fibres pour
la soustraction du ciel.
Dans ces conditions, une solution du type MEFOS devient impossible,
car le grand nombre de fibres limite sérieusement la couverture
du champ.
Pendant la première phase d'étude, une solution ``hybride"
a donc été suggerée, avec une cinquantaine de bras, chaque bras
devant positionner de 6 à 8 fibres, permettant ainsi d'avoir
jusqu'à 400 fibres en evitant les problèmes posés par une solution
du type MEFOS ,
et la lenteur de positionnement qui serait occasionnée en gérant toutes
les fibres avec un seul robot.
Deux spectrographes sont envisagés,
séparant ainsi basse et haute résolution.
On pourrait observer
objets pour chaque spectrographe en basse résolution
(par exemple pour
on aurait un intervalle spectral de
1800 Å).
Augmenter le diamètre d'un télescope d'un facteur 2,
par exemple passer d'un télescope de 4m à un télescope de 8
mètres, signifie augmenter la magnitude limite de 0.75.
Il faut aussi dire qu'une amélioration de la soustraction
du ciel d'un facteur 2 a le même résultat sur la magnitude limite.
La calibration en longueur d'onde devient cruciale:
si le spectre du ciel est déplacé de 0.5 pixels par rapport
au spectre de l'objet+ciel, le rapport diminue d'un facteur 2
(Wyse & Gilmore, 1992).
Pourtant il est clair que la prochaine génération de télescopes de la classe des 8m bénéficiera énormement des instruments de spectroscopie multiobjets: selon la relation de Tyson (1988) le nombre de galaxies par degré carré à une magnitude J donnée est
Cela implique que, dans un champ de 30 arcmin, on aura plus de
1100 galaxies à la magnitude limite .
Ceci montre bien l'importance de pouvoir mesurer
un grand nombre de spectres en même temps.
Notre compréhension de sujets clés de la cosmologie,
comme par exemple les corrélations, le periodicités, et les
structures, qui sont déjà abordés grâce aux données
provenant de télescopes de la classe des
4m (voir la section précedente), sera alors étendue à de
plus grandes distances.