Wovon man nicht sprechen kann, darüber mu man
schweigen
Ludwig Wittgenstein, Tractatus Logico-philosophicus
Nous avons discuté quelques incertitudes qui affectent
l'estimation de la fonction d'autocorrélation des groupes;
parmi celles-ci le petit nombre d'objets, la fraction très élevée
de faux groupes pauvres (avec ), et l'utilisation de
paramètres différents dans l'algorithme de recherche
ont une importance particulière dans la détermination
des caractéristiques physiques des groupes.
Nous avons ainsi montré qu'il n'est pas surprenant que les
amplitudes des corrélations des groupes d'échantillons
divers puissent différer d'un facteur 2 ou même plus.
En conséquence, nous croyons qu'aucune conclusion statistique
significative ne puisse être deduite à partir des catalogues actuels de
groupes, si l'on excepte
la constatation d'une approximative similarité entre les fonctions
d'autocorrélation des groupes et des galaxies.
Nous avons utilisé des sous-échantillons de galaxies limités en
volume pour obtenir des catalogues de groupes. C'est la méthode la
meilleure pour éviter des biais dûs à la distance, mais
ces échantillons sont encore trop petits pour permettre une bonne
analyse statistique.
Il y a 4 groupes compacts dans le volume des groupes nord,
et 4 dans le volume des groupes sud; dans 6 cas sur 8 nous trouvons
une correspondance entre un groupe compact et un groupe CfA ou SSRS.
L'algorithme identifie donc les groupes compacts comme les autres;
ce résultat n'appuie pas nécessairement l'hypothèse que
les groupes compacts résultent d'alignements aléatoires
de groupes classiques, parce que (Mamon, 1986) les vrais systèmes
denses peuvent se trouver dans des groupes classiques.
Les galaxies lumineuses d'IRAS ont une
probabilité légérement plus grande ()
que les galaxies optiques de se trouver
dans des groupes ou des systèmes binaires;
celles qui se trouvent dans ces groupes ont
une fonction de luminosité de forme comparable
à celle des autres galaxies IRAS.
Nous avons brièvement étudié les
caractéristiques du IRAS Bright Galaxy Sample.
La distribution en redshift de l'IBGS étendu
montre clairement l'anisotropie traditionnelle entre les
hémisphères galactiques nord et sud.
A notre niveau de flux ( Jy)
l'anisotropie apparaît dans un rayon de
, c'est à dire dans le
Superamas Local. Avec cet échantillon nous ne pouvons pas tester
la distribution aux échelles supérieures;
néanmoins, entre nous trouvons dans notre échantillon
55 galaxies dans le nord et 75 galaxies dans le sud. Puisque les
deux fonctions de sélection
semblent paragonables, nos données ne montrent pas un excès
de galaxies d'IRAS lumineuses dans le nord au delà de .
Leurs fonctions de corrélation sont plutôt similaires, avec
une amplitude plus petite que celle des galaxies optiques.
Les nouveaux catalogues CfA2 et SSRS2 devraient permettre
de construire de catalogues de groupes limités en volume, et clarifier
les problèmes présentés dans ce chapitre.