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La question de l'amplitude de

Hauser et Peebles (1973), en étudiant la fonction de corrélation angulaire des amas d'Abell  , sont arrivés à la conclusion que les amas étaient beaucoup plus correlés des galaxies. Successivement, l'étude des amas dont le décalage vers le rouge a été mesuré a confirmé leurs résultat. Bahcall & Soneira (1983) et Klypin & Kopylov (1983) ont trouvé que la fonction de corrélation des amas  avait la même pente mais une amplitude 18 fois plus grande que celle de galaxies, correspondant à un rayon de corrélation Mpc . Bahcall et Soneira trouvaient aussi une corrélation positive jusqu'à 60 Mpc .

C'est justement pour expliquer la différence entre l'amplitude de la corrélation des galaxies et des amas que Kaiser (1984) a proposé la théorie de la formation biaisée des galaxies. Mais il est devenu clair que la théorie de la Cold Dark Matter, même avec biais, ne pouvait pas expliquer cette puissance aux larges échelles. C'est alors qu'on s'est demandé si les catalogue d'amas étaient vraiment fiables d'un point de vue statistique.

Le point crucial est effectivement la possibilité d'effets de projection. Lucey (1983) a fait des simulations pour étudier les biais existant dans les critères de sélection d'Abell  . Elle a trouvé deux effets significatifs. L'un est la superposition des halos: les halos des amas les plus proches peuvent augmenter fictivement la richesse apparente des amas plus lointains. Le deuxième effet est le suivant: si un amas d'Abell  proche se trouve devant un amas d'Abell  très lointain (c'est à dire de classe de distance 5 ou 6), les trois galaxies les plus lumineuses de l'amas lointain seront comptées dans l'amas proche; puisque l'on compte les galaxies de magnitude comprise entre et , il est clair que dans ce cas on risque de ne pas détecter l'amas distant. Ce deuxième effet a été plus récemment étudié par Szalay et al. (1989). Lucey (1983) a estimé que chaque effet pourrait jouer dans 20% des cas.

L'existence d'effets de sélection  peut avoir une influence importante sur la fonction de corrélation, qui peut changer significativement même si les faux objets représentent seulement une petite fraction de l'échantillon total, car un objet peut former plusieurs paires (les paires ne sont pas indépendantes). Par exemple, si l'on ajoute un objet dans une région de haute densité, il y aura une grande augmentation du nombre des paires.



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alberto cappi
Wed Feb 5 10:43:08 MET 1997