Après avoir passé en revue un bon nombre de raisons susceptibles d'expliquer pourquoi les corrélations des groupes diffèrent, peut-on conclure que les groupes CfA et SSRS dérivent de deux distributions différentes, et reflètent des structures qui ont des propriétés statistiques diverses? Je ne crois pas. Il est bien possible qu'une partie de la différence soit due à la présence de structures différentes dans les deux régions du ciel des catalogues CfA et SSRS; mais nous avons vu au chapitre précedent qu'il n'existe pas de grande différence statistique dans la distribution des galaxies, et il serait un peu surprenant de trouver un effet important au niveau des groupes. Il me semble plus probable que la cause principale de la divergence soit le niveau de contraste choisi, avec les implications que j'ai décrites.
Notre conclusion est que NGs et SGs ont des corrélations comparables,
si l'on prend en considération les incertitudes et la
différence de contraste utilisé.
Leur amplitude
est comparable à celle des galaxies à un facteur : soit
Mpc contre (
) pour les galaxies et
Mpc pour les amas, et
, avec une pente plus faible dans l'hémisphère
nord.
La différence présentée par les corrélations
est probablement due en partie
aux différents choix des paramètres utilisés dans l'algorithme, mais aussi
au fait que les catalogues disponibles sont trop petits pour être
représentatifs de la vraie distribution, même s'il est
difficile d'établir l'importance relative des tous les facteurs.
Mon opinion est donc que pour avoir une réponse à ces questions intéressantes, par exemple pour pouvoir confirmer si les groupes suivent la relation corrélation/richesse (voir Szalay and Schramm, 1985), ou si les prédictions de Kashlinsky sont correctes, il faudra attendre des échantillons plus grands.